C’était un 14 janvier 2011 à Tunis

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Ce vendredi matin 14 janvier, Anissa Ben Hassine, universitaire, publiant des chroniques percutantes et prisées dans Leaders, était tout naturellement à l’avenue Bourguiba. Comme beaucoup de Tunisiens, elle tenait à manifester son ras-le-bol, exprimer haut et fort l’indignation de toute la nation contre la malversation, le pouvoir absolu et l’atteinte aux droits de l’homme. La foule enflait, d’heure en heure, la tension montait, la pression se faisait de plus en plus forte… L’impossible commençait à se réaliser. Le rêve était à portée de main, mais le régime était encore tenace, redoutable…

Description

Préface
Par Gilles Kepel

C’était un 14 janvier 2011 à Tunis. La «révolution tunisienne» déclenchée à la suite de l’immolation de Tarek (dit Mohammed) Bouazizi le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid  dont on commémore le dixième anniversaire, a constitué un événement majeur pour l’histoire de la Tunisie moderne, mais aussi par ses répercussions à moyen et long terme, pour l’histoire des pays arabes issus des indépendances.

On a eu le sentiment, à l’époque, que la dialectique infernale des dictatures et du jihadisme était brisée : qu’un peuple constitué – celui-là même qui «voulait la chute du régime» selon
l’expression arabe «ash-sh’ab yourid isqat an-nizam» — s’était affirmé dans une perspective «démocratique», au sens premier de ce terme grec qui signifie «le gouvernement du peuple». Et qu’ainsi, le monde arabe allait, après les États soviétiques d’Europe de l’Est ou les dictatures fascistes d’Europe du Sud, rejoindre le concert démocratique international…

C’était un 14 janvier 2011 à Tunis

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